Hommage à Hélène Momo, de la part d’Alexandre JOKY !

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La grand-mère d’Hélène Momo, la nommée Ngondè Victorine et ma mère  Ndédi Martine, filles de Djab de Logbessou toutes les deux, étaient des demies-sœurs car notre ancêtre Djab avait eu plusieurs femmes.

Moi, JOKY Alexandre, j’étais donc le cousin de son père, ce qui me donne ce privilège de pouvoir vous dire un mot ici aujourd’hui.

Après une longue période sans aucune attache familiale en France et en Belgique, la première cellule de la famille Logmanyo commence à  se former quand Hélène, Jeannette et moi, nous nous retrouvons à Villeurbanne dans les années 70. Depuis tout ce temps, Hélène est devenue ma complice. Très vite, elle a commencé à jouer le rôle de la chef de famille à mes côtés puisque sa grande sœur Jeannette rentre au pays aussitôt ses études terminées. Hélène  joue ce rôle avec une autorité naturelle. Par exemple, depuis que Nathalie est arrivée à Villeurbanne en 78, elle l’a toujours appelée  tata Hélène  alors qu’elle était plutôt une cousine pour elle.

Nous migrons tous vers la région parisienne au début des années 80. J’étais bien heureux d’avoir Hélène pas loin. Ses « tonton par-ci, tonton par-là », me faisaient chaud au cœur. Certains dimanches je descendais du Pecq à Courbevoie et ensuite à Nanterre pour manger un petit ndolè, menu du dimanche comme autrefois au village. C’est dire qu’elle m’a sans doute permis d’éviter des moments de déprime dus au mal du pays.

Ne parlons plus de Villeurbanne, c’est trop loin. Mais à Courbevoie, Nanterre, Mantes-la-Ville et dernièrement Evreux, la famille Momo s’est agrégée au fur et à mesure autour d’Hélène. Les frères, cousins, nièces et neveux sont venus bénéficier des soins de la « mère de famille » qu’elle était devenue. Et sans compter tous les amis, au féminin comme au masculin qui tournaient autour. Hélène ne s’économisait pas, elle avait beaucoup d’amour à offrir à son prochain.

Dans l’association des Bassa-Bakoko de France aussi, elle était une pièce maitresse.

Hélène, je sais que tu avais eu beaucoup de problèmes de santé ; mais ces derniers temps, tu semblais aller assez bien. Je n’ai même pas eu le temps de me faire à l’idée d’un départ prochain ou imminent. Ce départ brutal est vraiment très difficile à supporter. A notre prochaine cousinade des Logmanyo, il y aura un grand vide laissé par toi et Jean-Louis. Vous nous manquerez beaucoup.

Nous n’avons pas le choix. Il ne nous reste plus qu’à t’imaginer quelque part, heureuse auprès de Jean-Louis, de ton père, de Sita Erna et de tes frères partis avant toi.

Chère Hélène, tu m’aimais beaucoup, je t’en remercie. Moi aussi je t’aimais beaucoup.

Nathalie, Estelle, Jacques et Nicole se joignent à moi pour t’adresser un affectueux bon voyage.

Repose en paix.

Alexandre JOKY